Papillons mordorés fracassés dans la poudre
De leurs ailes dénudées d’envols chimériques
Nuits blanchies par les rêves que je tente de coudre
En manteau illusoire sur ma vie d’alcoolique
Rails immaculés vers des convois hagards
Voyages artificiels vers de vrais précipices
Le train est immobile je fais des faux-départs
Me repais de la lie débordant du calice
Je vomis des poèmes à l’encre de mes cris
Ils ne sont que blasphèmes et rages contenues
Des lambeaux de mon âme vautrée dans les débris
Les rouages cassés de l’horloge mise à nue
Le soleil du matin lèche mon corps maltraité
Je n’ai plus de conscience elle s’est évaporée
Dans les brumes liquides où se sont éclatées
Mes gouttes de bonheur papillons morts dorés…
Mais un jour est venue la lumière de la cave
Une crise de conscience comme un éclat d’obus
Explosion de photons dans le flot de ma bave
Rêvez pas les Cathos, ce n’était pas Jésus
Renaud de Hurlevent.