En haut de la pyramide
Un pharaon démoniaque
Faisait couler l’acide
Dans ses rêves d’ammoniac
Dans les étages inférieurs
S’étalait sa hiérarchie
Au rythme de ses humeurs
Au gré de ses pétéchies *
Certes il était conscient
que son socle grondait
Il tiendrait bien cinq ans
L’avenir lui souriait
Goûter aux privilèges
C’est atteindre les nues
Qu’il tempête ou qu’il neige
Tu ne redescends plus
Tu mates les morfales
Qui lubriquent ta place
Tes pieds sur leur dos sales
Dans trois ans tu te casses
Bien sûr tu es prudent
Tu assures ta retraite
Pas la caisse des sans dents
Mais les cercles du faîte
Je te jette ma fiole
depuis les pires bas-fonds
de ta pyramide molle
de roitelet bidon.
Renaud de Hurlevent.