Pourquoi joues-tu avec mes nerfs
Le violon grinçant du silence
Après que les cris de ta guerre
Aient déchiré mon innocence
Pourquoi dis-tu je vais mourir
D’un adieu entre deux sanglots
Dans un téléphone noir délire
Qui résonne d’un sombre grelot
Pourquoi mets-tu mes yeux en feu
Avec ton carburant d’angoisse
En me laissant seule au milieu
De ton infernale paroisse
Pourquoi déchires-tu mes tripes
Avec les griffes de la peur
Te nourris-tu des mauvais trips
Que tu distilles dans mon bonheur
Pourquoi détruis-tu l’affection
Qui me restait encore pour toi
Avec les larmes de ton poison
Maître-chanteur de mes émois
Devrai-je payer pendant mille ans
Le seul crime de t’avoir quitté
Au tribunal du mauvais sang
Où tes jurés m’ont condamnée.
Renaud de Hurlevent.