Quand la dame de la télé
Aux paupières trop lourdes
Le sourire un peu fêlé
Et le regard d’une gourde
Me scrute de son œil torve
Aux pupilles décimées
Par tous les torrents de morve
Amenés à déclamer
Tous les lutins de ma tronche
Voudraient jouer au ballon
Sur l’attestation qui jonche
Le danse-floor de mon salon
Les génies qui se trémoussent
Sur ma grand-scène de rêve
A Berlin ou à l’Ile Rousse
Aux festivals de mes grèves
Tous ces éclats de rencontres
Ces pépites sur le gâteau
J’en ai oublié ma montre
Avec ces banquets mentaux
Je bénis tous mes voyages
Mes antidotes à foison
Pour tous les cachets d’image
Clous dorés sur ma raison
Je me dis, bon, chéri,
Tu prendras bien l’aéroport ?
Mais oui c’est l’heure je renchéris
En grimpant dans mon château-fort.