Dans les brumes ondoyantes d’un été
canicule
Sur le fil de l’eau bleue j’étais un
funambule
L’Espagne somnolait comme une bête assoupie
Dont
la mâchoire de feu nous mordait sans répit
Lorsque ton ombre nue a masqué le
soleil
Que tu m’es apparue dans ton simple appareil
Une fleur
étoilée dans mon champ de vision
Des pétales de feu dans mon
sang en fusion
Mes yeux ont divagué sur tes courbes
affolantes
Les idées de folie d’une envie galopante
Qui s’est
dressée pour voir le spectacle divin
De ton corps arrogant et sûr
de son certain
Tu m’as offert ta bouche comme un
rouge kiwi
Quand j’ai saisi l’offrande j’étais déjà
parti
Dans les rêves de Toi dont je ne peux ici
Peindre tous
les détails sous peine d’être maudit
Tu as sauté dans l’onde que j’avais rendue chaude
Et joué sur ma flûte un hommage à Saint Claude
Ne comptez pas sur moi pour raconter ici
Comment tu dégustas ma liqueur d’eau de vie…
Renaud de Hurlevent.