Quand le soleil est monté
Dans le ciel rose de ma baie
Le tien rangeait ses rayons
Entre Vénus et Orion
Sur ma terrasse de bambous
Une brise aux reflets doux
Me parle de tes cheveux
Noirs sur ton oreiller bleu
Une feuille et quelques mots
Au loin on joue du piano
Tu respires doucement
Ta lune est au firmament
Je t’écris comme je te pense
A l’encre de ton absence
Tu chevauches un arc-en-rêve
Au dessus de quelque grève
Envie de marcher dans l’eau
Là où finissent les rouleaux
Tu voles au dessus des mers
On s’enlace dans un mystère
Mais déjà le crépuscule
Teinte d’or mes renoncules
Dans ton jardin la rosée
Tisse des perles illuminées
Je me jette à corps perdu
Dans l’écume noire et nue
Tu es sauvage sous ta douche
Tu as le regard farouche
Un amour par dessus globe
Et les décalages horaires
Nos âmes se jouent des orbes
Sur le corps des hémisphères