Surgissant de l’iris un matin d’escarmouche
J’ai volé doucement sur les ailes de ton nez
Et je me suis posée sur le bord de ta bouche
Près du pli malicieux par tes rires malmené
Suspendue à ta lèvre d’une douceur exquise
Je suis devenue goutte habillée de lumière
Puis esquivant ta langue ivre de gourmandise
J’ai perlé ton menton comme une joaillière
Cascade entre tes seins durcis de jouvencelle
La chaleur est intense je m’évapore à peine
Et roule sur tes pores dans un sillon de sel
Alors que j’agonise sur le feu de tes veines
Ma
mort est satinée de ta moiteur nacrée
Sur ton doux coquillage je
me suis échouée
Me mêlant aux humeurs de tes envies
sucrées
Avec ton doigt gourmand tu m’as enfin lapée
Renaud de Hurlevent,
(Chroniques des Fleurs de Peau)