Prenons-nous cet avion par les ailes ou la queue
Jetons-le aux nuages et criblons-les de nous
Les portes de nos cages ouvertes au ciel aqueux
Comme les fenêtres folles de nos rêves de fous
Attrapons-nous ce train d’étranges heures indues
Sur le quai neuf trois quart de la gare Saint Hasard
Dans un grand wagon lit cherchons à corps perdu
Tous les points cardinaux de nos brûlants blizzards
Emmêlons-nous les mains autour des fleurs de peau
Dans le champ des possibles et les pertes de vue
Au bord des précipices où gisent les drapeaux
Qui masquaient les soleils des contrées imprévues
Chevauchons-nous sauvages sur l’étoile filante
Barbouillons tous nos yeux de poudre de comète
Jubilons sans raison d’histoires extravagantes
Étourdissants frissons des chevaux de la fête !