Le petit chat perché
Si haut dans le cyprès
Que je m’en vais chercher
L’échelle et puis après
Tu ris de mon vertige
Et saisis les montants
Fais fi de mon prestige
De mâle se démontant
Ta jupe qui s’envole
Tes fesses dénudées
Tu gravis tu décolles
Je ne peux éluder
Mes yeux ont dérivé
Sous le tissu volage
Tu es presque arrivée
Tu atteins le faîtage
Le félin est complice
Prolonge le moment
De ce divin supplice
De fièvre et de tourment
Je bénis cette branche
Qui te fait te pencher
Je prends mon avalanche
De visions débauchées
Où nulle peur du vide
Ne viendrait contrarier
Le désir si torride
Que j’ai de nous envier
Dans l’église éphémère
Une joie tellurienne
Impudique bayadère
Mes lèvres sur les tiennes
Flamboyant mes neurones
Je veux te dire je t’aime
Mais je ne suis qu’aphone
Donnez-moi un poème…
Renaud de Hurlevent.