Le
crépuscule allonge les ombres mordorées
Le jour recule et songe
à passer les orées
Ton corps vêtu de lune ondoie contre le
mien
Je glisse en ta lagune dans un doux va et vient
Puis
un cri de lumière jaillit de tes prunelles
Lascive cavalière se
fait louve et rebelle
Quand tu happes ma hampe en sauvage
femelle
Je me rends et je rampe sous ta langue cruelle
Ta
cambrure impudique résonne comme l’appel
Possession diabolique
dans le souffre et le sel
Tes cheveux se rebiffent éperdus sur
ton cou
Et ton dos je le griffe d’un feulement de loup
La
nuit se fait complice de sa voûte étoilée
Dans ton précieux
calice rempli et empalé
Le flux tumultueux de ma petite
mort
Allume impétueux le feu de ton aurore.