Le sable semblait
hésitant
Se dérober ou bien lécher
Tes jolis pieds si
alléchants
Petits novices du marcher
Tu funambules sur les grains
Les yeux sur ta ligne d’horizon
Tu tentes mais parfois en vain
De garder la voie de raison
La mer murmure des mots
vagues
Elle est quand-même un peu confuse
Tes petits doigts et
puis tes bagues
De lumière d’algues un peu diffuse
La main du vent dans tes
cheveux
T’ébouriffe de sa joie mouillée
Avec ses jaunes
mêlés de bleus
La plage s’est agenouillée
Toi tu dessines un
arc-en-rire
Et tu barbouilles le soleil
Étonné de voir
accourir
Ce tout petit bout de merveille
Tu te retournes et tu me dis
De ton regard sans mots
Comment elle est jolie la vie
Vue des yeux d’un oiseau…
Renaud de Hurlevent.