L’aube a le soleil lourd
C’est au tour de la nuit
De régner sur le jour
Dont l’avenir s’enfuit
A mes pieds endormie
La ville clignote encore
De ses feux démunis
En l’absence d’aurore
Seul le cri des sirènes
Résonne aux corridors
La mort vit dans les veines
De l’envers du décor
Le silence des sommeils
Les cerveaux en répit
Je voudrais faire pareil
Mais je pleure de dépit
Le manège va ouvrir
Ses bouches et ses portes
Les métros vont offrir
Leurs blafardes aortes
Le train-train et les rails
Toutes ces fatigues vaines
Les âmes qui défaillent
Dans les gouffres de haine
Les spirales infernales
Pour nos fétus de paille
La mâchoires des squales
Refermées sur mes failles
Renaud de Hurlevent,