Quand le fil est rompu
Par une lame de silence
Mes démons saugrenus
Supputent ton absence
Et chiffonnent-en vrac
Des phobies et des peurs
Dans l’étrange micmac
De mes vents migrateurs
Et le verbe manquer
Qui clignote en urgence
Sur la rue ou le quai
Dont je suis en partance
Te serrer dans mes bras
Ivresses de mes sens
Je mets le feu aux draps
De nos pauvres absences
Te regarder bouger
Au milieu de tes choses
Me sentir tout léger
Une bulle d’osmose
Cette idée que le temps
N’est pas un élastique
Un jour il se détend
Et il est fatidique
Alors oui je te veux
Et de tout mon vivant
Je voudrais être deux
Dénudé de semblants
A l’union de nos âmes
Je te convie qu’on vive
L’éventail et les gammes
De nos ondes positives.
Renaud de Hurlevent.